Le Togo, petit pays côtier de l’Afrique Occidentale, situé entre le Bénin, le Burkina Faso et le Ghana est confronté à un fort problème de chômage. Le Togo est subdivisé en cinq régions économiques qui ont chacune un chef-lieu. Elles se présentent comme suit, du Nord au Sud du pays : la région des Savanes, la région de la Kara, la région Centrale, la région des Plateaux et la région Maritime ; avec leur chef-lieu respectif : Dapaong, Kara, Sokodé, Atakpamé et Tsévié.
Bien que subdivisé en des régions économiques, la répartition des cadres de formation et d’universités sur le territoire togolais est très inégale. La majorité des écoles et universités est concentrée dans la capitale, Lomé.
Certaines villes ou même chefs-lieux comme Kpalimé, Tsévié, Sokodé, Dapaong n’ont pas d’écoles supérieures.
Parlant des écoles supérieures, les filières d’enseignement général sont majoritaires et produisent chaque année, des centaines de diplômés qui ont souvent du mal à s’insérer dans le marché de l’emploi. L’inadéquation entre les formations reçues et les demandes sur le marché de l’emploi est d’un écart abyssal.
Au Togo, avec les efforts du gouvernement pour encourager l’entrepreneuriat des jeunes, nombreuses sont les entreprises qui ont vu le jour ces dernières années. Cependant ces dernières sont confrontés à un sérieux problème d’écoulement rapide des marchandises, la consommation locale a encore du chemin à parcourir. Ce disfonctionnement ne permet donc pas un développement rapide et harmonieux de ces entreprises qui, si le marché était meilleur, seraient obligés d’agrandir sa productivité et donc recruter plus de mains d’œuvres et par conséquent absorber une grande partie des sans-emplois.
Au vue de tout ce qui précède, deux aspects fondamentaux peuvent expliquer le problème de l’employabilité des jeunes dans le pays.
D’une part, la formation non adaptée aux réalités du terrain et toujours calquée sur l’époque où l’Etat avait encore besoin de former des citoyens pour faire fonctionner son administration aux lendemains des indépendances.
D’autre part, les petites et moyennes entreprises n’arrivent toujours pas à franchir le pallier pouvant leur permettre d’employer davantage de diplômés.
Pour y remédier, il est fondamental que les décideurs rendent les formations dans les écoles supérieures et même secondaires plus pratiques et techniques. Ceci permettra aux jeunes formés d’être plus compétitifs sur le marché de l’emploi et surtout plus innovateurs.
Aussi, la promotion de la consommation locale doit être intensifiée, des mécanismes doivent être mises en place afin de faire mieux connaître les produits locaux à la population. Des mesures incitatives doivent être mises en place pour encourager la population togolaise à choisir les produits locaux.
Crédit : Patricia HOUNKPATI.