Dans cet article, il nous tient à cœur d’aborder la question de l’huile de palmiste : de son arbre, le palmier, de ce qu’il représente au Togo et dans d’autres pays africains, des méthodes de cultures, et de la différence entre huile de palme et de palmiste.
Le palmier tient une place très importante au Togo et dans différents pays sur le continent, il représente une forte activité sociale, culturelle et économique.
Toutes les parties de l’arbre sont utilisées et accompagnent le quotidien :
- Racines : pharmacopée
- Noix : sauces, huile de palme et de palmiste
- Coques : énergie en cuisine
- Cendres : préparation de la potasse
- Branches : claies et paniers
- Feuilles : balais et rameaux
- Tronc : construction
- Sève : vin de palme et eau de vie, la puissante « sodabi » !
Il est une source de revenus importante pour un très grand nombre de familles et exploitations agricoles. Il fournit des produits et des revenus, surtout pour les groupes de femmes qui gèrent la récolte, la transformation et la vente sur les marchés locaux. Le palmier est également porteur de valeurs culturelles très fortes. Dans les villages, lorsqu’on arrive sur une ferme on sert de l’eau à boire mais aussi régulièrement de la sodabi ! De plus, elle a sa place dans toutes les cérémonies de la vie.
Il existe deux méthodes de production, la traditionnelle et industrielle.
Comme pour beaucoup de récoltes au Togo, il s’agit majoritairement de cueillettes sur des arbres présents à l’état sauvage, sinon il s’agit de petites productions familiales où les palmiers sont associés aux cultures vivrières et de rentes des petites fermes. Les procédés de transformation sont traditionnels et manuels. La commercialisation est locale.
Il s’agit d’une production reposant sur un système de cultures diversifiées, décentralisé et centré sur la population, avec des bénéfices sociaux et environnementaux.
La culture industrielle est un régime d’immenses étendues en monoculture. Les terres sont prises aux communautés locales contre peu ou pas du tout de compensation, les écosystèmes sont détruits avec des conséquences sur les réserves d’eau. Les employés sont sous-payés et travaillent dans des conditions inhumaines.
Dans de plus en plus de pays, les gouvernements locaux, étrangers et agences internationales soutiennent et créent des climats favorables à l’investissement de grandes entreprises dans la production industrielle.
Selon l’étude « le palmier à huile en Afrique : le passé, présent et futur » du Mouvement Mondial pour les Forêts Tropicales, les palmeraies naturelles représentent au Togo 600 000 hectares contre 2000 hectares de palmeraies industrielles. La culture traditionnelle et paysanne représente donc encore 90% de la culture du pays qui est sa principale source d’approvisionnement.
Et maintenant la question gagnante, pourquoi utilisons-nous dans nos savons de l’huile de palmiste ?
Quelle différence avec l’huile de palme ? Et quels sont ses bienfaits en savonnerie ?
L’huile de palme est extraite de la partie comestible du fruit, précisément du péricarpe qui est la partie du fruit qui enveloppe la graine. De couleur orange à rouge, elle est utilisée en cuisine notamment pour accompagner les bananes plantains, igname et manioc. L’huile de palmiste est extraite à partir de la graine, qui est séchée puis pressée. Brute, sans aucun raffinement afin de préserver le maximum de ses vertues.
Elle présente différents bienfaits en cosmétique pour la peau, et notamment en savonnerie :
– Nourrit et amène de la douceur
– Vitamine E et anti-oxydants
– Propriété moussante
– Durcit les savons (pour qu’ils ne fondent pas)
Maintenant que vous savez tout, vous comprenez pourquoi chez Kari Kari nous formulons nos savons avec de l’huile de palmiste, nous soutenons les petits producteurs locaux, les groupes de femmes transformatrices et l’économie solidaire !